Économie

147 arbres abattus pour le pont d’Achères : un massacre écologique aux portes de Poissy

Sur la RD 30, aux abords de Poissy, le paysage a changé brutalement en cette fin de semaine dernière. En quelques jours, près de 150 arbres ont été abattus. Un carnage. Des dizaines de troncs couchés encore visibles, des souches sur toute la longueur entre Poissy et la zone du Grand Cèdre, une barrière de verdure disparue.

L’intégralité des arbres en direction de Poissy ont été abattus.

On nous parlera sûrement d’« aménagements », de « cheminements doux », voire de « compensation écologique ». Mais ne nous trompons pas : ce massacre a un nom. Il s’appelle le projet du Pont d’Achères, défendu corps et âme par le Département des Yvelines et son Président Pierre Bédier.

Le prix du béton

Pour préparer cette nouvelle liaison routière, censée désengorger Poissy et relier la RD 30 à la RD 190, on sacrifie ce qui nous protégeait : nos arbres. Ces géants filtraient l’air, absorbaient une partie du bruit, accueillaient oiseaux et insectes. Ils offraient de l’ombre et de la fraîcheur en été.

Tout cela rayé d’un trait de tronçonneuse.

Une nécessité… mais à quel prix ?

Personne ne nie que le désengorgement routier est indispensable. Poissy étouffe, ses quais de Seine sont saturés, ses habitants excédés. Mais fallait-il pour autant balayer 150 arbres d’un coup ? Surtout que sur les plans des travaux communiqués par le Département, rien n’empêche la cohabitation entre la route, la piste cyclable et les arbres.

On aurait pu les intégrer au projet, adapter le tracé, inventer une autre manière de construire. Au lieu de cela, on a choisi la solution la plus brutale : tout raser.

La colère des habitants

À chaque nouvelle coupe, on nous promet qu’il y aura « replantation » ailleurs. Mais replanter des jeunes pousses ne remplace pas la disparition d’arbres matures, installés depuis des décennies. La biodiversité, le rôle écologique et le cachet paysager, eux, ne se replantent pas si facilement.

Oui au pont d’Achères, mais pas à n’importe quel prix

Oui au Pont d’Achères, car la ville a besoin de respirer. Mais non à cette méthode de bulldozer. Non à ce mépris de la nature locale. Non à ce massacre silencieux, sans considération pour ce que nous perdons. À Poissy, on ne veut pas d’une modernité qui commence par scier les racines de notre environnement.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *